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Le Minhaj (Voie) de Ahlou Sounna wa-l-Jama'a ce qui veut dire la voie de la Sounna et du Concensus, ou bien le minhaj des Salaf-Sâlih la voie des pieux prédécesseurs, tout cela revient au même c'est la voie à laquelle nous restons ferme, cette voie c'est celle du Prophète sala Allahu alayhi was Salam.

Le Kufr peut apparaître sans croire au kufr ou le desirer

Abu 'Iyaad as-Salafi

Source: Madakhilaah
Traduit par Oum Aïcha 

Pris du site : http://salafiyyah-jadeedah.tripod.com


Il y a des actes et des paroles qui font sortir une personne de l'Islam et le fait qu'elle veuille quitter l'Islam (qasd), ou veuille faire du kufr ou encore qu'elle croit en la parole de kufr qu'elle a prononcé n'est pas une condition.
Ibn Hajr a dit, "Il y a parmi les Musulmans certains qui sortent de la religion sans vouloir (qasd) quitter la religion et sans choisir une autre religion que l'Islam." [1] 

Shaikh ul-Islam Ibn Taymiyyah a dit, "Quiconque dit ou commet ce qui est de la mécréance, kufr, aura mécrut à cause de cela, même s'il n'avait pas désiré (lam yaqsud) devenir un mécréant (par l'acte), puisque personne ne désire la mécréance excepté ceux qu'Allah veut." [2] 

Pour illustrer ce point, une personne par exemple peut se prosterner devant une idole et cet acte en soi-même est du kufr qui expulse de la religion. La règle du takfir peut être appliqué sur une personne, à condition que les barrières préventives du takfir soient enlevées (comme la contrainte, l'erreur). Cependant, cela ne fait pas partie des conditions qu'une personne "ait voulu faire du kufr" par cet acte, avant qu'il soit jugé mécréant, car les mushrik qui adorent les morts et les invoquent, en croyant que les morts les exaucent et les protègent, ils n'ont pas "eut l'intention de faire du kufr" par ces actes, mais plutôt ils les considèrent comme étant une adoration et comme étant quelque chose qui rapproche d'Allah, pourtant ce sont les plus grands actes de shirk et d'apostasie.

Pour illustrer avec un autre exemple, une personne qui se moque et qui insulte Allah ou le Messager, il n'est pas reqcuis comme condition que cette personne "ait desire le kufr" par ses paroles de moquerie et d'insulte, ni qu'elle "ait cru (i'taqada) en ce qu'elle a dit" avant que le takfir ne soit fait sur elle. Mais plutôt, si elle dit ces mots volontairement, en ayant l'intention de les dires, désirant dire ces paroles, alors c'est du kufr qui expulse de la religion. Cependant, il y a une différence entre le fait de "désirer l'acte" et "désirer le kufr". Le fait de "désirer le kufr" n'a pas de signification et sa présence ou son absence n'a pas de rapport avec la règle du takfir (dans les cas ou l'acte est du kufr majeur qui expulse de la religion). [3] Cependant, celui-ci, "ayant désiré l'acte", signifie que la personne a fait l'acte volontairement, donc cela doit avoir un rapport avec la règle du takfir, car cela se rapporte aux barrières préventives et recquiert des conditions pour l'application du takfir, dans le sens que l'on doit vérifié que cet acte n'apparaît pas sous la contrainte, ou ne soit pas une erreur.

Ibn al-Qayyim a dit, "Celui qui a prononcé, lorsqu'il a trouvé son chameau perdu, "O Allah, tu es mon serviteur et je suis ton Seigneur" s'est trompé à cause d'une joie extrême et il n'a pas mécru par ces mots, bien qu'il ait prononcé du kufr pur et clair. Ceci parce qu'il ne voulait pas le dire. Et celui qui est constraint à prononcer du kufr, a en effet parlé avec une parole de kufr, mais il ne devient pas mécréant puisqu'il ne voulait pas prononcer cette parole, au contraire de celui qui se moque (d'Allah, du Messager ou de la religion). Dans ce cas, une telle parole prononcée impliquera la mécréance et le divorce, même s'il ne faisait juste que plaisanter, puisqu'il désirait prononcer ces mots (qaasidun littakallum bil-lafdh). Et puis même s'il ne faisait que plaisanter il n'y aurait aucune excuse pour lui, au contraire du cas de celui qui est contraint, ou qui s'est trompé, ou bien qui était distrait. Dans ce dernier cas une telle personne est excusée…" [4] 

Shaikh ul-Islaam Ibn Taymiyyah a dit, "Quiconque prononce avec sa langue une parole de kufr sans avoir eut besoin (de la prononcer), la disant volontairement, en sachant que c'est une parole de kufr, alors il devient mécréant à cause de cela à la fois intérieurement et extérieurement, et il n'est pas permis de dire, "Il est possible qu'il soit toujours croyant intérieurement…"" [5] 

Shaikh ul-Islaam a ajouté à la parole ci-dessus, en explication du verset dans Surat Nahl, "Quiconque a renié Dieu après avoir cru... - sauf celui qui y a été contraint alors que son coeur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur coeur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible. (Nahl 16:106)" : "Et il est connu qu'il n'a pas voulu par la mécréance mentionné ici, la mécréance qui est en rapport avec la croyance (i'tiqaad) du cœur seulement, car un homme ne peut être contraint concernant cela ( c à d, son cœur ne peut pas être forcé à avoir une croyance particulière, bien qu'il puisse être forcé à la dire avec sa langue). Et il a excepté celui qui est contraint (à mécroire) mais n'a pas parlé de celui qui a prononcé du kufr et qui a cru en ce qu'il a dit, car il a excepté celui qui a été contraint…" [6] 

En d'autres termes, seulement celui qui prononce du kufr sous la contrainte est excusé, quant à celui qui prononce du kufr, alors il a mécru, sans tenir compte de si son cœur a cru en ce qu'il a dit ou pas, car bien qu'un homme puisse être forcé à dire quelque chose avec sa langue, il ne peut pas être forcé à l'accepter et à y croire avec son cœur, et de là la contrainte qui est mentionnée dans le verset cité plus haut, est celle de la langue uniquement. Ainsi ce n'est pas une condition que lorsqu'une personne prononce du kufr, qu'elle croit aussi en ce qu'elle a prononcé pour que cela soit considéré comme de la mécréance.
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Notes de bas de page:

[1] Fath ul-Baree (12/373)

[2] As-Saarim al-Maslool (p.178)

[3] Si une personne désire le kufr dans son cœur, alors elle deviendra une mécréante à cause de cela, sans se soucier de savoir si elle a fait un acte de kufr ou non.
[4] I'laam ul-Muwaqqi'een (3/63)

[5] Saarim al-Maslool (p. 524)

[6] Ibid
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