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Le Minhaj (Voie) de Ahlou Sounna wa-l-Jama'a ce qui veut dire la voie de la Sounna et du Concensus, ou bien le minhaj des Salaf-Sâlih la voie des pieux prédécesseurs, tout cela revient au même c'est la voie à laquelle nous restons ferme, cette voie c'est celle du Prophète sala Allahu alayhi was Salam.

Le livre de la vanité, ses formes et ses degrés

Il y a des gens qui se sont leurrés par le bas monde et qui disent : Ce qui est tangible est meilleur que ce qui est intangible. Or le bas monde relève de ce qui est tangible, et la vie future de ce qui est intangible. Voila la source de la duperie. Car ce qui est tangible n’est pas meilleur que ce qui est intangible, sauf s’ils sont du même ordre. Or nous savons que la vie de l’homme, par rapport a la durée de la vie future est si infime qu’elle n’en représente même pas le millionième. Donc, celui qui estime que ce qui est tangible est meilleur que ce qui est intangible, veut dire par là qu’ils sont du même ordre. Il s’agit là de la vanité des mécréants. 


Quant à ceux qui se drapent dans les petits péchés tout en préservant leur dogme, ils partagent cette vanité avec les mécréants, parce qu’ils préfèrent le bas-monde à la vie future, sauf que leur affaire est plus aisée que celle des mécréants, en ce sens que le principe de la foi les soustrait au châtiment éternel. Il faut dire que certains pécheurs s’enflent de vanité et disent : Allah  est Généreux et nous comptons sur Son Pardon. Il leur arrive aussi de se duper par l’attitude vertueuse de leurs parents. Or les savants disent que celui qui aspire à une chose doit la rechercher, celui qui craint une chose doit la fuir, et celui qui espère le pardon tout en étant obstiné, c’est un vaniteux et un prétentieux. 


Qu’il sache qu’ Allah  malgré Son Immense Miséricorde possède un châtiment terrible, qu’Il a décrété que les mécréants séjourneront éternellement en Enfer, bien que leur impiété ne peut Lui nuire d’aucune façon, qu’ Allah  a imposé à certaines de Ses créatures, des maladies et des épreuves, bien qu’Il a le pouvoir de les éliminer, et qu’Il nous a fait craindre Son châtiment. Comment ne devions-nous pas avoir la crainte ? 


Donc la crainte et l’espoir sont deux facteurs qui incitent à l’action, et tout ce qui n’incite pas à l’œuvre, c’est de la vanité et de la prétention. Ceci s’éclaire par le fait que l’espérance de la plupart des créatures les pousse à l’oisiveté et à préférer les péchés. 
Ce qui étonne, c’est que les gens du premier siècle de l’Hégire ont œuvré et ont eu la crainte, tandis que ceux de notre époque se rassurent malgré leurs manquements. Ont-ils su de la générosité d Allah ce qui a échappé aux Prophètes et aux saints ? Et si cette affaire peut s’obtenir par les simples souhaits, pourquoi les gens de cette époque lointaine ont-ils peiné et pleuré longuement ? Du reste, le blâme adressé aux gens du Livre : « Ils disent : en s’emparant des biens de ce monde : Cela nous sera pardonné ». (Qurân : 7-169)

n’est-il pas conçu pour ce genre de situation ? Quant à celui qui est dupé par l’action vertueuse de ses parents, qu’il se rappelle l’histoire de Nûh ( Noé) - عليه السلام - avec son fils, de celle d’Ibrahîm (Abraham) - عليه السلام - avec son père, et de celle de Muhammad  avec sa mère et sur l’ensemble des Prophètes. 

A ce genre de vanité s’apparente la prétention de certaines personnes qui ont mêlé des actes d’obéissances à des péchés, sauf que leurs péchés sont plus nombreux, et qui croient que leurs bonnes actions feront le poids. Ainsi, tu vois l’un d’eux faire l’aumône avec un dirham, alors qu’il en a pris par spoliation dix fois plus, et ce qu’il donne en aumône provient de l’argent spolié. Pourtant il compte sur l’aumône pour son salut. En fait, son cas ressemble à un homme qui met un dirham dans une main et mille dirhams dans l’autre en espérant faire le poids. 


Certains d’entre croient que leurs actes d’obéissances sont plus nombreux que leurs péchés, n’exigent pas des comptes à leurs âmes, du fait de leurs méfaits, et n’inspectent pas leurs péchés. C’est comme celui qui demande pardon à Allahet Le glorifie cent fois par jour, puis il passe sa journée à médire des musulmans et à parler de ce qui est désagréable : c’est un homme qui regarde les vertus de la glorification et de la demande du pardon et qui ne voit pas la sanction de la médisance et des propos interdits. 


(Mukhtasar Minhâj al-Qâsidîn) al imam al'alama Ibn Qudâma al-Maqdisî 

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