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Le Minhaj (Voie) de Ahlou Sounna wa-l-Jama'a ce qui veut dire la voie de la Sounna et du Concensus, ou bien le minhaj des Salaf-Sâlih la voie des pieux prédécesseurs, tout cela revient au même c'est la voie à laquelle nous restons ferme, cette voie c'est celle du Prophète sala Allahu alayhi was Salam.

Réfutation des mensonges d'Al Anbarî et clarification du fasâd de son madhâb dans l'irjâ'. Par le Sheikh Ibn 'Oqlâ'a Ash-Shu'aybî.

 

Louange à Allah, nous le louons et nous lui demandons pardon, et nous cherchons refuge auprès d'Allah contre nous même, et contre nos mauvaises actions. Celui qu'Allah guide, il ne sera point perdu, et celui qu'Allah égare, il ne sera point guidé. Et je témoigne que LE Seul qui mérite l'adoration est Allah et que Mohammed est Son serviteur et Son messager.

 

Ammâ Ba’d,

 

J'ai lu toutes les paroles de Khâlid Al-Anbarî et il est devenu clair pour moi, par la lecture de ses dires et de certains de ses livres qu'il est un murji'î parmi les purs murji'ia ; de ceux qui suivent l'école de pensée de Jahm ibn Safwân dans l'irjâ'.

Ceci est l'école de pensée qui – de ses Usûl – affirme que personne ne mécroit sans reniement (Juhûd) ou Istihlâl tant qu'il reconnaît et approuve qu'Allah existe, ainsi il ne mécroit pas et ne quitte pas la Milla. Et cet égarement s'est propagé à notre époque, et cette propagation n'était due à rien d'autre que lui et ses semblables, ils se sont égarés et ont égaré les gens.

 

Et Khâlid Al-Anbarî a menti sur les 'Ulâma de la Umma et ses Imâms, ceux qui voient le Kufr de celui qui gouverne avec les lois forgées. Parmi ces Imâms, il y a le Sheykh, l'Imâm, le Mujâhid Muhammad ibn Ibrahîm Âl'a-Sheykh, qu'Allah lui fasse miséricorde. Al-Anbarî a menti, changé et joué avec les paroles du Sheykh et a menti sur lui à plusieurs reprises et cela deviendra clair assez vite. Il a voulu tromper les gens en leurs faisant penser que le Sheykh voyait que juger avec les lois forgées, nécessitait une explication et qu'il (celui qui s'en rendait coupable) ne mécroyait pas à moins de renier (les Lois d'Allah) et de le rendre Halâl. Mais s’il gouverne avec les lois forgées sans croire cela alors il n'est pas Kâfir. Et pour ce qui est de ses mensonges, ils sont comme suit :

 

Le premier mensonge : Al-Anbarî a mentionné dans son livre « Al Hukm bi'Ghayri ma-Anzâl'Allâh wa Usûl at-Takfîr » à la page 131 une partie de la Risâla du Sheykh Muhammad ibn Ibrahîm « Risalât Tahkîm Al-Qawanîn », où il dit :

« En vérité, dans cette Risâla il y a une indication claire qu'il y a un Tafsîl »

 

Il vise le fait de forger des lois ; celui qui se rend coupable d'une telle chose n'est pas mécréant sans Juhûd ou Istihlâl. Et le texte qu'il a rapporté est le suivant :

« Remarque donc comment le Très-Haut a taxé ceux qui jugent par ce qui est différent de ce qu'Il a fait descendre de : mécréants, injustes et pervers. Et il est impossible qu'Allah qualifie celui qui gouverne par ce qui est contraire à ce qu'Il a fait descendre de mécréant sans qu'il ne le soit; il est absolument mécréant, soit d'une mécréance relative à l'acte soit d'une mécréance relative à la conviction , et l'explication d'Ibn ‘Abbas de ce verset (le verset 44 de la sourate 5) rapportée par Taouss indique que le gouverneur qui ne juge pas selon ce qu'Allah a fait descendre est mécréant : c'est soit une mécréance relative au cœur, qui l'exclue de l'Islam, soit une mécréance relative à l'acte extérieur qui ne l'excommunie pas. »

Et cela est tout ce qu'il a rapporté, à la lettre près.

 

Il a donc délaissé ce que le Sheykh dit après cela concernant les lois forgées, comme le Sheykh le dit :

 

 1) Cas où le gouverneur qui juge par autre chose que ce qu'Allah a fait descendre renie l'obligation de gouverner avec la shari'a […]

2) Cas où le gouverneur ne renie pas la légitimité du jugement d'Allah et de Son Envoyé mais croit qu'il y a une loi meilleure que la charî‘a de l'Envoyé d'Allah, une loi qui à son avis, est plus complète et répond mieux aux besoins des gens en matière de jugement […]

3) Cas où le gouverneur ne croit pas que la loi qu'il soutient est meilleure que celle d'Allah et de Son Envoyé, mais pense quand même qu'elle lui est égale […]

4) Cas où le gouverneur croit que la loi par laquelle il juge n'est ni pareille, ni à plus forte raison meilleure que le jugement d'Allah et de Son Envoyé, mais croit qu'il est permis de juger par ce qui est différent de la charî‘a […]

5) Ce cas est le plus grave, il englobe les cas précédents, il manifeste une opposition claire à la charî‘a, un dédain de ses lois et une rupture avec Allah et Son Envoyé. Ce cas consiste à supplanter les tribunaux religieux en établissant des tribunaux auxquels on a fournit tout le matériel nécessaire et dans lesquels on a supervisé des lois, on a développé leurs principes fondamentaux et leurs cas subsidiaires [...] 

Tout comme les tribunaux religieux qui disposent d'ouvrages dont les sources sont le Livre d'Allah et la Sunna de Son Envoyé, ces tribunaux ont pour référence un système formé de toutes pièces de lois françaises, de lois américaines, de lois britanniques, de prescriptions de certaines écoles d'hérétiques attribuées à l'Islam […]

Que peut-il y avoir comme mécréance plus flagrante que celle-ci et que peut-il y avoir comme contradiction au témoignage de la prophétie de Muhammad plus manifeste que celle-ci? [...]»

 

Regarde ce que fait Al-Anbarî ! Il veut, avec ces citations susmentionnées, te révéler que le Sheykh ne fait pas le Takfîr sur celui qui forge des lois. Même si ici, il dit les concernant : « Que peut-il y avoir comme mécréance plus flagrante que celle-ci.», en visant les forgeurs de loi.

 

Le second mensonge : Al-Anbarî mentionne dans sa première déclaration, ses paroles suivantes :

 « J'ai trouvé d'autres paroles du Sheykh (Muhammad ibn Ibrahîm) dans ses Fatâwa vol. 1/8, où il exprime des mots plus clairs qui ne nécessitent pas de clarification datée du 9/1/1385, soit 5 ans après la publication de la Risâla Tahkîm Al-Qawanîn. »

 

Nous citerons les paroles du Sheykh Muhammad, mais le fait est qu'ici, il essaie de convaincre le lecteur que le Sheykh a changé d'avis par rapport à cette Fatwâ concernant les lois forgées, et pour cela, il a mentionné la date afin de faire croire que cette Fatwâ (celle se trouvant dans le vol. 1/8 des Fatawa du Sheykh) abroge son avis antérieur, alors qu'il (Al-Anbarî) dit :

« …et je ne dis pas qu'il (Sheykh Muhammad) a changé d'avis... »

Pourtant, après quelques lignes, il dit que le Sheykh a changé d'avis afin de tromper le lecteur et faire croire qu'il a réellement changé d'opinion. Il affirme (dans un premier temps) qu'il n'a pas changé d'avis et par la suite ment sur le Sheykh Muhammad en disant qu'il a en fait changé de position.

 

 

Le troisième mensonge : quand il a cité que le Sheykh avait changé d'avis dans sa Fatwâ, Al Anbarî dit à propos des paroles de cette dernière qui sont :

 «Ceci est  la manifestation du sens de « Muhammad est le Messager d'Allah », qui est le fait de gouverner avec la Shari'a exclusivement et rejeter ce qui s'y oppose comme lois et toutes autres choses qu'Allah n'a pas révélé et dont celui qui juge avec ou prend le jugement de ce dernier, croit que cela est une bonne chose et croit que c'est permis, alors c'est un Kâfir dont le Kufr l'expulse de la Milla. 

Et s’il fait cela sans croire que c'est permis, alors il est un Kâfir dans le Kufr Al-Amalî, qui n'expulse pas de la Milla.»

 

Al-Anbarî commente :

« Cette explication claire du Sheykh Al-Allâmah Muhammad ibn Ibrahîm, qu'Allah lui fasse miséricorde, est ce que j'ai exposé dans mon livre pour réfuter ceux qui font le Takfîr des gouverneurs sans condition. »

 

Et je réponds à ce mensonge comme suit :

Comment se fait-il que le Sheykh Muhammad aurait changé d'opinion sans que cela soit inconnu ou propagé par ses étudiants ? Et s’il a eu un changement d'avis, il n'aurait pas était caché par le Sheykh Muhammad Abdur-Rahmân Al-Qassim, le compilateur des Fatâwa du Sheykh Muhammad ibn Ibrahîm et de ses livres.

 

De plus, il a même mentionné la « Risâla Tahkîm Al-Qawanîn » dans une nouvelle édition (publié) des Fatâwa. Même son étudiant, celui qui a collecté ses Fatâwa, a rapporté l'approbation du Sheykh Muhammad dans le Vol. 12/284  où Sheykh Muhammad dit :

« ...Et les lois sont du Kufr, qui expulse de la Milla, croyant qu'elles sont Hakima (applicables) et que certaines sont meilleures. »

 

Puis il dit :

« Pour celui qui met en place ces lois dans le but que les gens s'y soumettent, alors cela est du Kufr même s’il dit « nous nous sommes trompés, et le Hukm de la Shari'a est plus juste », car il y a une différence entre celui qui les approuve et son implication et en faire une référence [pour les gens]. Ils en font une référence et ceci est du Kufr qui expulse de la Milla. »

 

Et Al-Qassim l'a aussi rapporté dans le chapitre intitulé « Juger avec d'autres lois est du Kufr Al-Akbâr », et il cite la même chose dans « Risâla Tahkîm Al-Qawanîn ».

 

Donc, s’il avait eu un changement d'opinion, il aurait fait cela de manière claire ou il aurait omis cette Risâla et ne l'aurait pas inclus dans les volumes qui ont succédé le volume où il aurait changé d'opinion. Et comment le Sheykh aurait il changé d'avis sur une Fatwâ générale, qui est devenu claire et fortement propagée, par ce qui serait contenu dans une lettre spécifique écrite pour un groupe spécifique ?! Il aurait était plus normal qu'il change son opinion dans une lettre générale car le texte – dans lequel Al-Anbarî affirme qu'il contient un revirement d'opinion – est une lettre/réponse spécifique qu'il a écrite au comité central des 'Ulâma de Delhi dans laquelle il éloge le comité et son  objectif d'amener un bénéfice [aux musulmans]. Et nous constatons que la « Risâla Tahkîm Al-Qawanîn » a était publiée à plusieurs reprises, s’il y avait eu un changement d'opinion, alors ces publications n'auraient pas étaient répétées. Le Sheykh Abdullah Ibn Jibrîn, qu'Allah le préserve, fait partie des élèves du Sheykh et il a objecté le fait que Sheykh Muhammad ait changé d'avis dans ses commentaires des paroles d'Al-Anbarî. Et aussi, Al-Lajnâ Ad-Da'imah li'l-Bu'hûth Al-Ilmîyah wal-Iftâ' a déclaré à propos du livre d'Al-Anbarî ' Al-Hukm Bi'Ghayri ma-Anzâl'Allah wa Usûl at-Takfîr ' :

« Il ment sur les gens de science. De là, il attribue à 'Alâmah Sheykh Muhammad ibn Ibrahîm Al'a-Sheykh, ce qu'il n'a pas dit. »

 

Nous allons maintenant revenir au texte dans lequel Al-Anbarî affirme qu'il contient un changement d'opinion et nous allons mentionner ce qu'il rapporte de ce texte et le texte en entier qui se trouve dans les Fatâwa du Sheykh Muhammad Vol. 1/78. Cette lettre est une réponse envoyée au Secrétaire Général du Comité Central des 'Ulâma à Delhi. Le comité a décidé d'inviter les différents comités Islamiques pour déterminer les avis de ses membres concernant les lois qui sont appliquées pour le bénéfice que l'on peut en tirer dans le Dîn et la société et qui sont appropriées à l'éducation Islamique afin de planifier la mise en place de lois générales pour les Musulmans en Inde. Ils ont donc demandé au Sheykh Muhammad des questions concernant le Fiqh afin qu'il puisse bénéficier de son opinion les concernant. Il leur a donc répondu sur les questions de Fiqh mais dans un premier temps, il a fait une introduction avant de répondre :

 

« J'aimerais commencer avec une courte introduction des choses qui nous plaisent et qui plaisent à tous les Musulmans avec Ghirah dans son Dîn est ce que nous trouvions des comités dont le but est de corriger les conditions de vie et de rester ferme sur la base du Dîn et de ses nobles enseignements. Et aussi de mener la guerre contre tout ce qui s'oppose à la Shari'a Islamique comme innovations, hérésies et mensonges. Et aussi de lutter contre ce qui est pire que ça, concernant les athées, les Zanadiqa, les orientalistes et autres qui essaient d’insuffler des doutes dans la croyance de base des Musulmans et en tentant de les égarer de la Sunnah de leur Prophète 'alayhi as-Salat was-Salam et de la Shari'a en les faisant gouverner avec les lois forgées qui s'opposent à la Shari'a Islamique. Et le plus important, la connaissance de la base du Tawhîd qu'Allah à envoyé à Ses Messagers 'alayhim as-Salam et son application via la science et les actes, ainsi que mener la guerre contre tout ce qui s'y oppose comme le Shirk Al-Akbar qui expulse de la Milla, et lutter aussi contre le Shirk Al-Asghâr. Et ceci est la manifestation du sens de « Muhammad est le Messager d'Allah »  qui est le fait de gouverner avec la Shari'a exclusivement et rejeter ce qui s'y oppose comme lois et toutes autres choses qu'Allah n'a pas révélé et dont celui qui juge avec ou prend son jugement de ce dernier, croit que cela est une bonne chose et croit que c'est permis, alors c'est un Kâfir dont le Kufr l'expulse de la Milla. »

 

Voilà sa parole mot pour mot.

 

Le Sheykh Muhammad a donc parlé à deux reprises à propos des lois. Dans un premier temps il dit « les lois », puis a ajouté « forgées » et il a considéré que les lois forgées sont le travail des athées, des Zanadiqa et des orientalistes qui les (les lois forgées) ont introduites dans la vie des Musulmans. Il a donc encouragé le comité à faire la guerre contre ces derniers afin de défendre les Musulmans et a mentionné que ces lois forgées entre dans la catégorie des éléments qui se manifeste dans Al-'Ulûhiyya et dans le sens de « La Illâha ila Allâh ». Et dans un deuxième temps, il a mentionné les lois, qui entre dans la manifestation de « Muhammad est le Messager d'Allah ». Et le point important ici est qu'il n'a pas ajouté le terme « forgées ». Mais il y a plutôt ajouté des termes tels que «...lois et toutes autres choses qu'Allah n'a pas révélé... » Il vise par « lois et toutes autres choses », les innovations que les hérétiques ajoutent (à la Religion), qui annulent le suivi du Messager d'Allah. Et il a ajouté, en parlant de ces lois, une explication car elle rentre dans la catégorie de la Bid'a. Il (Sheykh Muhammad) a donc mentionné les lois à deux reprises ; une première fois dans le sens lié à « La illâha il-Allâh » et la deuxième fois dans le sens lié à « Muhammad Ar-Rasûl Allâh ». Il est donc clair qu'il a deux sens et que leurs significations sont différentes, sinon cela serait redondant. Puis dans le premier cas, il a ajouté le terme « forgées. » et dans le deuxième, le terme « lois » est isolé. Il a seulement ajouté pour « toutes autres chose qu'Allah n'a pas révélé. » et dans cela, il y avait besoin d'une explication. Dans tous les cas, cette explication est basée sur une hypothèse positive du Sheykh Muhammad ainsi que sur sa Fatwâ à propos des lois forgées et le fait que nous laissons ses paroles s'expliquer d'elles- même. Ceci est plus approprié, le fait que ses différents termes ne se contredisent pas, plutôt que d'affirmer un changement d'opinion.

 

Ses mensonges sur le Sheykh Muhammad Al-'Amîn Ash-Shanqîtî, qu'Allah lui fasse miséricorde :

 

Al-Anbarî a cité dans son livre « Al-Hukm bi'Ghayri ma-Anzâl'Allâh wa-Usûl at-Takfîr » à la page 70 et 71 en tentant de tromper le lecteur que Sheykh Shanqîtî ne considère pas les lois forgées comme étant du Kufr. Et il fait partie des 'Ulâma dont Al-Anbarî dit qu'il ne fait pas le Takfîr sur celui qui gouverne avec les lois forgées excepté s’il le fait avec Juhûd, et il se base sur la citation suivante des paroles du Sheikh Ash-Shanqîtî :

 

« Et sache que la raison pour cette partie de l'étude est que Al-Kufr, Al-Dhulm et Al-Fisq ; tous sont utilisés dans la Shara' des fois en visant les péchés et d'autres fois le Kufr qui expulse de la Milla.  « Et quiconque ne juge pas par ce qu'Allah a révélé, les voilà Al Kâfirîn » s'opposant aux Messager et abandonnant les Lois d'Allah, alors ce Dhulm et ce Fisq n'expulse pas de la Milla.»

 

Ici il ne mentionne même pas les lois forgées et Al-Anbarî omet les paroles de notre Sheykh Ash-Shanqîtî qui sont claires concernant ces dites lois (forgées) comme il l'a dit dans son Tafsîr de la Sourate Al-Kahf, à propos du verset « Et Il n’associe personne à Son jugement » où il dit :

« Sur base de ces textes célestes que nous avons mentionnés précédemment, il apparaît de la plus claire des manières : Ceux qui suivent les lois inventées par les hommes légiférées par Satan sur la langue de Ses alliés, opposées à la loi d’Allah qu’Il légiféra par la langue de Ses messagers : nul ne doute de leur mécréance et idolâtrie si ce n’est celui à qui Allah a voilé la vue et l’a aveuglé de la lumière de Sa révélation comme eux. »

 

Et il dit ensuite :

«Sache qu’il est obligatoire de faire la nuance entre le système forgé et qui, lorsqu’il est pris pour juge, implique la mécréance envers le Créateur des cieux et de la terre, et entre le système qui n’implique pas cela. » 

 

Et il dit :

« Quant au fait de prendre pour juge un système législatif opposé à la loi du Créateur des cieux et de la terre, c’est une mécréance envers Le Créateur des cieux et de la terre. »

 

Puis il mentionne certaines de ces lois concernant l'héritage, le mariage et les Hudûd et la façon dont elles (les lois) s'opposent au Shara'. Et il dit :

 « Prendre pour juge ce genre de système dans la vie des gens, pour leurs biens, leurs honneurs, leurs familles, leurs raisons et leurs religions, ceci est une mécréance envers Le Créateur des cieux et de la terre... »

 

Alors comment Al-Anbarî a pu omettre ces paroles claires concernant les lois forgées ?!

 

Son mensonge sur l'Imâm Ibn Kathîr, qu'Allah lui fasse miséricorde :

 

Il a cité des textes de l'Imâm qu'il utilise pour tromper le lecteur et montrer qu'il (Ibn Kathîr) est parmi ceux qui ne font pas le Takfîr de ceux qui gouvernent avec les lois forgées, il cite à la page 69 qu'il fait partie de ceux qui ne font pas le Takfir concernant ces lois malgré le fait qu'Ibn Kathir a des paroles claires concernant le Yasaq des Tatars en affirmant que c'est une compilation de lois forgées et qu'il fait le Takfir pour cela – allant même jusqu'à rapporter le 'Ijma' à ce sujet comme il le dit, qu'Allah lui fasse miséricorde, dans son Tafsir du verset : « Est-ce donc le Houkm du temps de l'Ignorance qu'ils cherchent ? » [Sourate Al-Ma'idah] Il dit : « Allah le Très Haut dénigre ceux qui sortent de la loi d'Allah comportant tout le bien et interdisant tout le mal, et se dirigent vers une autre loi composée d'opinions, de passions et de termes forgés par les hommes sans se baser sur la loi d'Allah (Shari'ah). Et cela est identique aux gens de la Djâhiliyah qui gouvernaient selon des lois ignorantes et égarées. »

 

Et c'est identique à ce par quoi les Tatars gouvernent, issu de Gengis Khan, qui leur a forgé le Yâsiq, qui correspond à un livre de lois composées de différentes législations juives, chrétiennes et musulmanes, et où se trouvent beaucoup de lois qu'il a tout simplement tirées de sa pensée et de ses passions. Ce livre est devenu une législation suivie par ses descendants, qu'ils mettent en avant par rapport au jugement du Coran et de la Sounnah. Or quiconque fait cela est devenu mécréant, et il est obligatoire de le combattre. »

 

Et Ibn Kathir dit dans Al-Bidayah wa Nihayah vol. 13 page 118 et 119 : « Alors quiconque abandonne la loi claire révélée sur Mouhammad  fils de ‘Abdallah, le dernier des prophètes, et recourt au jugement d’une autre loi abrogée, il devient mécréant. Alors que dire de celui qui recourt au jugement du Yâsaq et l’a fait primer sur elle ? Celui qui fait cela est un mécréant et ceci à l’unanimité des musulmans. »

 

 

L'autre problématique est la façon dont Al-Anbari cite les paroles des 'Ulama qui n'ont pas vécu l'époque des gouvernances où les lois forgées furent introduites mais qui sont mort avant cela. Il cite leurs paroles (en essayant) de tromper et de démontrer qu'ils (ceux qu'il cite) étaient sur son Madhhab sur cette question qui est que nul ne mécroit en gouvernant avec les lois (forgées) à moins qu'il le fasse par Juhud ou le rende Halal.

 

Et cette époque, qui est survenue chez les Musulmans – qui est la gouvernance par les lois forgées, n'est apparue qu'à l'époque des Tatars durant la vie d'Ibn Taymiyya et d'Ibn Kathir. Il a donc évité de citer les paroles de ces deux Imams qui exposent clairement le kufr de ceux qui prennent le Hukm du Yasaq, et à la place, dans son livre susmentionné à la page 138, il mentionne que le Takfir d'Ibn Kathir et d'Ibn Taymiyyah envers les Tatars était causé par d'autres annulations de l'Islam en plus du Yasaq, malgré les paroles claires d'Ibn Kathir que leurs jugements/statuts Légaux (aux Tatars) sont liés au Yasaq. Puis cette époque fut révolue et laissa place à l'époque de la gouvernance avec les lois forgées occidentales durant la colonisation militaire qu'a subit le monde Islamique, ces derniers ayant exporté leurs tribunaux. Les 'Ulama qui ont vécu cette période en ont donc parlé, tel que Shaykh Ahmad Shakir comme il le dit dans "Umdaat At-Tafsir Mukhtasar Tafsir Ibn Kathir of Ahmad Shaakir", Vol. 4/ 173-174  à propos du verset : « Est-ce donc le Houkm du temps de l'Ignorance qu'ils cherchent ? » Il dit : « La question de ces lois forgées est claire comme la clarté du soleil. C’est du Kufr clair, il n’y a rien qui soit méconnu concernant cela et il n’y a aucune excuse pour quiconque s'affilie à l’Islam, quel qu’il soit, d’agir sur cela, de s’y soumettre ou de l’approuver. »

 

Al-Shaykh Mahmud Shakir, dont Al-Anbari a aussi essayé – à la page 131 – de tromper le lecteur en lui faisant penser qu'il (Mahmud Shakir) ne faisait pas le Takfir pour les lois forgées excepté si cela est accompagné d'un rejet (des lois de la Shari'ah).

 

Shaykh Mahmud Shakir a dit – parole rapportée par son frère Muhammad Shakir dans le commentaire du Tafsir d'Ibn Kathir - : « Ainsi, leur question (aux Ibadhiyya qui questionnaient Abu Mijliz ndt) ne portait pas sur ce avec quoi argumentent les innovateurs de notre époque qui est le fait de juger dans ce qui est lié aux sang, aux biens et à l’honneur des musulmans avec une loi qui contredit la Charî3a des musulmans, ni sur le fait d’établir une loi contraignante qui oblige les musulmans de demander un jugement autre que Celui qu’Allah a décrété dans Son Livre à travers la langue de Son Prophète sallallahu 'alayhi wassalam. Cet acte constitue un détournement du Jugement d’Allah et c’est un koufr au sujet duquel personne parmi les gens de la Qibla –malgré leurs divergences- ne peut douter du takfir de celui qui le proclame et qui y appelle. »

 

Tout comme Shaykh Muhammad ibn Ibrahim quand il a statué du Hukm des lois forgées, ainsi que  Shaykh Muhammad Ash-Shanqiti – tous ainsi que d'autres savants qui ont vécu ces époques où les lois forgées étaient présentes – ne méritent plus qu'il (Al-Anbari) cite leurs paroles concernant ces lois. Mais à la place, il rapporte d'autres paroles concernant ces lois pour faire croire qu'elles sont en accord avec son Madhhab et sa croyance que celui qui gouverne avec ces lois ne mécroit pas tant qu'il ne rend pas Halal ce qu'il fait ou ne le fasse pas par rejet (de la Shari'ah), et par conséquent, ce ne sera qu'un grand péché. Al-Anbari va même plus loin en affirmant le 'Ijma' que celui qui gouverne par autre que ce qu'Allah a révélé en faisant at-Tashrî' Al-'Âm avec ces lois (forgées) ne mécroit pas s’il ne le rend pas Halal, sachant qu'Al-Anbari ne fait pas la différence entre juger par autre que ce qu'Allah a révélé par passion dans un cas précis (trancher dans un litige ndt) et gouverner avec les lois forgées de manière générale ; les deux sont la même chose pour lui. Et il cite le 'Ijma' pour l'ensemble de ces choses sans faire de distinction.

 

Mais les 'Ulama de l'Islam ont fait la distinction entre les deux. Et s’ils mentionnent le jugement par autre que ce qu'Allah a révélé, ils distinguent celui qui le fait par passion, mais s’ils parlent des lois forgées, ils ne font aucune distinction entre celui qui le rend Halal et celui qui le fait par rejet ou celui qui le fait par passion, et cette compréhension est celle de Muhammad ibn Ibrahim comme il le dit lui même : « Quant à celui qui place des lois (qawânîn) bien structurées en exigeant la soumission à celles-ci, alors cela est de la mécréance, même s’il dit : « Nous avons tort est le jugement de la loi islamique est plus juste. » Ceci est une mécréance qui exclut de la religion. »

 

Tout comme ce qui a était rapporté des paroles d'Ibn Kathir qui a fait le Takfir des Tatars dû au fait que ces derniers ont recherché le Hukm du taghut, référez vous à ses paroles (celle d'Ibn Kathir ndt). Ainsi que notre Shaykh Ash-Shanquiti et les deux fils de Shakir et d'autres qu'eux, qui n'ont pas fait de distinction dans le cas des lois forgées.

 

Voilà ce que j'ai été capable de rassembler en guise de réfutation contre lui de manière rapide et réactive. Nous demandons à Allah de tous nous guider vers ce qu'Il aime et agréé et de nous détourner d'Al-Anbari et de ses semblables parmi les Murjiyat Al-'Asr, Nous demandons à Allah de les guider au Madhhab des Salafs de cette Ummah, car Il est certes capable de toutes chose. Puisse Allah bénir Son Messager Muhammad, sa famille et ses compagnons.

 

 

Écrit par le Sheikh Hamud ibnu 'Oqlâ'a As-Shuaybî – 1421 H.

 

Ancien professeur  de Shari'ah et d'Usul ad-Din à l'université Islamique « Muhammad ».

 

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