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Le Minhaj (Voie) de Ahlou Sounna wa-l-Jama'a ce qui veut dire la voie de la Sounna et du Concensus, ou bien le minhaj des Salaf-Sâlih la voie des pieux prédécesseurs, tout cela revient au même c'est la voie à laquelle nous restons ferme, cette voie c'est celle du Prophète sala Allahu alayhi was Salam.

Obéir au gouverneur (musulman) dans la divergence ?

 

 

بسم الله الرحمن الرحيم
وبه أستعين ولا حول ولا قوة إلا بالله العلي العظيم
سلام الله عليكم ورحمة الله وبركاته



Tout d'abord cette question — et louange à Allah ! — fut déjà soulevée et traitée auparavant par nos anciens (salaf), à savoir « هل حكم الحاكم يرفعُ الخلاف ؟ », c'est-à-dire : est-ce que le verdict du hâkim met fin à la divergence ?

L'objectif (qasd) de cette question est de savoir si le verdict du hâkimet le hâkim peut être le gouverneur, celui qui détient le commandement et le juge — dans une question sur laquelle les savants ont divergé, et sur laquelle deux parties ou deux personnes divergèrent eux aussi, et dont l'arbitrage fut remi au hâkim, est-ce que son verdict met fin à la divergence ou non ?

Sans entrer dans tous les détails, le verdict du gouverneur ou l'avis qu'il prend et suit n'astreint pas à l'ensemble du peuple de suivre son jugement ou son avis, sauf dans le cas ou des personnes précises (mu'ayyanûn) se remettent à son jugement vis-à-vis de leur divergence.

Le Sheikh al-Islam Ahmad ibn Taymiyya — qu'Allah lui soit miséricordieux — a dit dans Majmû' al-Fatâwâ t. 3, p. 238 : « Lorsque la communauté diverge à propos du sens d'un Verset, d'un hadîth ou d'un statut relatif à une information ou à une recherche (hukm khabarî aw talabî), l'authenticité ou la caducité d'une des deux paroles n'est pas établie par le simple verdict du hâkim ; en effet, il ne peut appliquer sa sentence que sur les cas précis (mu'ayyanûn) [où l'on s'en remet à lui en matière d'arbitrage], en dehors du commun des gens ('amma). » — Fin de citation. —

Il dit aussi — qu'Allah lui soit miséricordieux — M. F., t. 35, p. 372 : « Ce qui est voulu par la Loi (shar') n'est pas d'astreindre l'ensemble du peuple au verdict du hâkim, quand bien même il serait le meilleur des gens de son époque ! Au contraire, le verdict du hâkim savant, juste, est obligatoire pour des gens précis (qawm mu'ayyanûn) qui se sont référé à lui en matière d'arbitrage dans une question précise, non pas à l'ensemble du peuple... » — Fin de citation. —

Il dit également — qu'Allah lui soit miséricordieux — M. F., t. 35, p. 360 : « Il ne lui appartient pas [au hâkim] de juger en forçant et en contraignant [les gens à son jugement], hormis dans une question précise dans laquelle on s'en remet à lui en matière d'arbitrage. Comme par exemple dans le cas d'un défunt où ses héritiers divergent dans le partage de ce qu'il a légué. Le hâkim fera donc le partage entre eux, s'ils se sont référés à lui en matière d'arbitrage ; et lorsqu'il donnera ici son verdict selon un avis de savants, l'opposant [de cet avis] sera astreint à son jugement, et il ne lui appartiendra pas de dire : « Je ne consente pas [son arbitrage] jusqu'à qu'il juge [entre nous] par l'autre avis.

De même si deux personnes s'en remettent à lui en matière d'arbitrage concernant une affaire où un des deux prétend avoir raison. Il tranchera [alors] entre eux comme Allah et Son Envoyé ordonnèrent, et celui qui est jugé (mahkûm) sera astreint à ce par quoi il jugea, et il ne lui appartiendra pas de dire : « Tu m'a jugé par l'avis que je n'adopte pas. » — Fin de citation. —

 

Par le frère Abu Ibrahim al Kurdy.

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