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Le Minhaj (Voie) de Ahlou Sounna wa-l-Jama'a ce qui veut dire la voie de la Sounna et du Concensus, ou bien le minhaj des Salaf-Sâlih la voie des pieux prédécesseurs, tout cela revient au même c'est la voie à laquelle nous restons ferme, cette voie c'est celle du Prophète sala Allahu alayhi was Salam.

Ibn ‘Arabi vu par les savants de la Sunnah.

 


Avant propos :

 

Ibn ’Arabî (بن عربي   ), Mohammad Ibn Alî Ibn Al ’Arabî al-Hâtimî, plus connu sous son seul nom de Ibn ’Arabî.  Né en 1165, à Murcie, en Andalousie, et mort en 1240 à Damas. Ibn ‘Arabi fut le premier philosophe musulman à formaliser la tradition soufie, et aussi dans le domaine métaphysique et il est le plus grand formulateur de la doctrine ésotérique du « wahdat al woujoud ». Cet extrémiste soufi avait pour croyance Al-Ittihâdiya – le panthéisme[1] ( الاتحادية أهل وحدة الوجود  ).

 

 Cheykh al-Islam Ibn Taymiyya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit :

 

قال شيخ الإسلام رحمه الله تعالى     :     وقد علم المسلمون واليهود والنصارى بالاضطرار من دين المسلمين ، أن من قال عن أحد من البشر : إنه جزء من الله ، فإنه كافر في جميع الملل ، إذ النصارى لم تقل هذا ، وإن كان قولهم من أعظم الكفر ، لم يقل أحد : إن عين المخلوقات هي أجزاء الخالق ، ولا إن الخالق هو المخلوق ، ولا إن الحق المنزه هو الخلق المشبّه . وكذلك قوله : إن المشركين لو تركوا عبادة الأصنام ، لجهلوا من الحق بقدر ما تركوا منها ، هو من الكفر المعلوم بالاضطرار بين جميع الملل ، فإن أهل الملل متفقون على أن الرسل جميعهم نهوا عن عبادة الأصنام ، وكفّروا من يفعل ذلك ، وأن المؤمن لا يكون مؤمناً ، حتى يتبرأ من عبادة الأصنام ، وكل معبود سوى الله ، كما قال الله تعالى : { قد كانت لكم أسوة حسنة في إبراهيم والذين معه إذ قالوا لقومهم  إنّا  برءاء منكم ومما تعبدون من دون الله كفرنا بكم وبدا بيننا وبينكم العداوة والبغضاء أبداً حتّى تؤمنوا بالله وحده } [ الممتحنة / 4 ]

 

 «  Les chrétiens, les Juifs et les Musulmans connaissent nécessairement que dans la religion des Musulmans, quand quelqu’un dit d’un être humain qu’il est une partie d’Allah, il devient mécréant, selon toutes les religions (révélées). Même les chrétiens ne l’ont pas dit, malgré l’énormité de leur mécréance. Personne n’a dit que les créatures font essentiellement partie du Créateur, ni que le Créateur est aussi le créé ni que le Vrai qui transcende l’assimilation est en même temps la créature qui assimile (Allah aux créatures).

 

Il en est de même de ses propos selon lesquels si les polythéistes cessaient de pratiquer le culte des idoles, ils feraient preuve d’une ignorance due  à leur abandon de ce culte. Ceci renferme une mécréance que toutes les religions (révélées) reconnaissent, dans la mesure où elles sont toutes d’accord que tous les messagers ont interdit la pratique du culte des idoles et jugé mécréant celui qui s’y livre et enseigné que l’on n’est réellement croyant qu’au prix d’une rupture totale avec le culte des idoles et celui de tout autre objet d’adoration en dehors d’Allah. A ce propos, le Très Haut dit : « Certes, vous avez eu un bel exemple (à suivre) en Abraham et en ceux qui étaient avec lui, quand ils dirent à leur peuple: "Nous vous désavouons, vous et ce que vous adorez en dehors d'Allah. Nous vous renions. Entre vous et nous, l'inimitié et la haine sont à jamais déclarées jusqu'à ce que vous croyiez en Allah, seul". Exception faite de la parole d'Abraham (adressée) à son père: "J'implorerai certes, le pardon (d'Allah) en ta faveur bien que je ne puisse rien pour toi auprès d'Allah". "Seigneur, c'est en Toi que nous mettons notre confiance et à Toi nous revenons (repentants). Et vers Toi est le Devenir. »[2]. [Source : Majmoû‘ Al Fatâwâ, tome 2, page 128]

 

Il -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- dit encore : 

 

إن عبّاد الأصنام ، لو تركوهم لجهلوا من الحق بقدر ما تركوا منها : أكفر من اليهود والنصارى ، ومن لم يكفّرهم : فهو أكفر من اليهود والنصارى ، فإن اليهود والنصارى يكفّرون عبّاد الأصنام ، فكيف من يجعل تارك عبادة الأصنام جاهلاً من الحق بقدر ما ترك منها ؟! مع قوله : فإن العالم يعلم من عبد ، وفي أي صورة ظهر حين عبد ، فإن التفريق والكثرة كالأعضاء في الصورة المحسوسة ، وكالقوة المعنوية في الصورة الروحانية ، فما عبد غير الله في كل معبود ، بل هو أعظم كفراً من عبّاد الأصنام ، فإن أولئك اتخذوهم شفعاء ووسائط ، كما قالوا:{ ما نعبدهم إلا ليقرّبونا إلى الله زلفى } [ الزمر / 40 ] الفتاوى ( 2/83)

 

« Si les polythéistes cessaient de pratiquer le culte des idoles, ils feraient preuve d’une ignorance à la mesure de la gravité de leur abandon de ce culte », celui-là est plus mécréant que les Juifs et les Chrétiens. Car Juifs et Chrétiens jugent les polythéistes mécréants. Que dire alors de celui qui fait de l’abandon du culte des idoles un indice de l’étendue de l’ignorance de son auteur ?! Celui qui dit en plus que le « connaisseur connaît l’Adoré, quelle que soit la forme sous laquelle Il se manifeste au moment de l’adoration, puisque la diversité et la multiplicité sont comparable à l’état des organes (constitutifs d’un corps) dans les images perceptibles ; elles sont aussi comparables à la force morale dans la représentation spirituelle. Par conséquent, rien n’est adoré dans l’objet du culte qu’Allah lui-même ».? Celui-là est plus mécréant que les polythéistes dans la mesure où ceux-ci utilisaient leurs idoles à titre d’intermédiaires (auprès d’Allah) comme ils disaient : « Nous ne les adorons qu’afin qu’ils nous rapprochent davantage d’Allah »[3]. »

      

Plus loin, il dit -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- :

 

 

ومن كان محسنا للظن بهم وادعى أنه لم يعرف حالهم : عُرِّف حالهم ، فإن لم يباينهم وتظهر لهم الإنكار، وإلا ألحق بهم وجعل منهم . وأما من قال : لكلامهم تأويل يوافق الشريعة ، فإنه من رؤوسهم وأئمتهم ، فإنه إن كان ذكياً:  فإنه يعرف كتاب لهم فيما قال ، وإن كان معتقداً لهذا باطناً وظاهراً : فهو أكفر من النصارى

 

  «  Celui qui préfère avoir une bonne opinion d’eux et prétend qu’il ne connaît pas leur véritable état, doit-être bien informé. S’il ne se sépare pas d’eux et ne les désavoue pas clairement on le leur assimile et le traite comme tel. » Quant à celui qui dit que « leur langage (celui des partisans d’Ibn Arabi) peut être interprété de façon conforme à la Charia », il fait partie de leurs chefs et de leurs dirigeants. S’il est intelligent, il connaît un de leurs livres allant dans le sens de ses propos. S’il parle par conviction intime, il est plus mécréant que les Chrétiens ».

 

Il dit aussi -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- :

 

قَالَ شَيْخُ الِإِسْلَامِ بْنُ تَيْمِيَّةَ: " َإِنَّ ابْنَ عَرَبِيٍّ وَأَمْثَالَهُ وَإِنْ ادَّعَوْا أَنَّهُمْ مَنَّ الصُّوفِيَّةِ فَهُمْ مِنْ صُوفِيَّةِ الْمَلَاحِدَةِ الْفَلَاسِفَةِ لَيْسُوا مِنْ صُوفِيَّةِ أَهْلِ الْعِلْمِ. فَضْلًا عَنْ أَنْ يَكُونُوا مِنْ مَشَايِخِ أَهْلِ الْكِتَابِ وَالسُّنَّةِ : كالفضيل بْنِ عِيَاضٍ وَإِبْرَاهِيمَ بْنِ أَدْهَمَ وَأَبِي سُلَيْمَانَ الداراني وَمَعْرُوفٍ الكرخي والجنيد بْنِ مُحَمَّدٍ وَسَهْلِ بْنِ عَبْدِ اللَّهِ التستري وَأَمْثَالِهِمْ - رضوان الله عليهم أجمعين    "

 

« En vérité, Ibn ‘Arabi et ses semblables, même s’ils affirment d’être des mystiques (soufiyya), ils sont plutôt des mystiques athées et des philosophes, ils n’ont rien à voir avec les mystiques de la théologie spéculative, et encore moins avec les éminents maître du livre et de la tradition prophétique comme al-Fudayl Ibn ‘Iyad, Ibrahim Ibn Adham, Abi Sulayman al-Darani, Ma`ruf al-Karkhi, Junayd Ibn Muhammad, Sahli Ibn `Abdallah al-Tastari et d’autres – qu’Allah soient satisfait d’eux-. » [Source : al-Furqan bayna awliya' al-Rahman wa-awliya al-Šhaytan, page 80]

 

As-Subki a dit :

 وَمَنْ كَانَ مِنْ هَؤُلَاءِ الصُّوفِيَّةِ الْمُتَأَخِّرِينَ كَابْنِ عَرَبِيٍّ وَابْنِ سَبْعِينَ وَالْقُطْبِ الْقُونَوِيِّ وَالْعَفِيفِ التِّلْمِسَانِيِّ ، فَهَؤُلَاءِ ضُلَّالٌ جُهَّالٌ خَارِجُونَ عَنْ طَرِيقِ الْإِسْلَامِ فَضْلًا عَنْ الْعُلَمَاءِ

 

"Et ceux qui font partie de ces dernières générations de soufis, tels que Ibn ‘Arabi, Ibn Sab’iyn, Al-Qutb al-Qunawi, Al-‘Afif at-Tilmisani, et d'autres sont des égarés ignorants, qui sortent de la voie de l'Islam et sont exclus du groupe des savants."


Source : Mughnî al-Muhtâj, tome 11, page 170 

 

 

L'Imâm Ibn Hajar Al-‘Asqalânî a dit :


 وقد كنت سألت شيخنا الإمام سراح الدين البلقيني عن بن العربي فبادر الجواب بأنه كافر

 

"J'ai interrogé notre Sheykh Sirâj ad-Dîn Al-Balqînî sur Ibn el-‘Arabî (le soufi), il a alors prestement répondu : « C'est un Kâfir (un mécréant). »" 

 

Source : Lisân Al-Mîzân, volume 4, page 318, numéro 902.

 

 

Le Sheykh Taqi ud-Dîn al-Fâsi rapporte : 


وسمعت صاحبنا الحافظ الحجة ، القاضي شهاب الدين أحمد بن علي بن حجر الشافعي يقول: جرى بيني وبين بعض المحبين لابن عربي منازعة كثيرة في أمر ابن عربي ، حتى نلت منه لسوء مقالته ، فلم يسْلَ ذلك بالرجل المنازع لي في أمره ، وهددني بالشكوى إلى السلطان بمصر ، بأمر غير الذي تنازعنا فيه ، ليتعب خاطري ، فقلت له : ما للسلطان في هذا مدخل ! ألا تعال نتباهل ، فقل أن تباهل اثنان ، فكان أحدهما كاذباً إلا وأصيب ، قال : فقال لي : بسم الله ، قال : فقلت له : قل اللهم إن كان ابن عربي على ضلال فالعني بلعنتك ، فقال ذلك ، وقلت أنا : اللهم إن كان ابن عربي على هدى فالعني بلعنتك ، وافترقنا ، قال : ثم اجتمعنا في بعض متنزهات مصر في ليلة مقمرة ، فقال لنا : مرّ على رجلي شيء ناعم ، فانظروا فنظرنا فقلنا : ما رأينا شيئاً ، قال : ثم التمس بصره ، فلم يرَ شيئاً .هذا معنى ما حكاه لي الحافظ شهاب الدين بن حجر العسقلاني .

 

 

"J'ai entendu notre compagnon le Hâfidh, l'autorité (hujjah), le juge Shihâb ad-Dîn Ahmad ibn ‘Alî ibn Hajar ash-Shâfi’i [al-‘Asqalânî] dire : Il y avait beaucoup de différends au sujet de Ibn ‘Arabi entre moi et un de ceux qui aimaient ibn ‘Arabi, au point que je l'ai insulté à cause des mauvaises choses qu'il a dites, mais cela n'a pas fait changé d'avis l'homme. Il m'a menacé d'aller se plaindre de moi au Sultan d'Egypte au sujet d'une chose qui était différente de celle pour laquelle nous nous querellions, juste pour me causer des ennuis. Je lui ai dit : « Le Sultan n'a rien à voir avec ça ! Viens, faisons une Mubâhalah » (cela consiste à invoquer mutuellement la malédiction d'Allâh sur le menteur, cf. Âl ‘Imrân 3:61). Il est très rare, quand des gens font une mubâhalah et que l'un d'entre eux ment, que ce dernier reste impuni.

 
Il m'a alors dit « Bismillah » (c-à-d. a accepté). Je lui ai dit : « Dis : Ô Allah, si Ibn ‘Arabi est égaré, alors maudit-moi de Ta malédiction », et il l'a dit. Puis j'ai dit « Ô Allah, si Ibn ‘Arabi est bien guidé, alors maudit-moi de Ta malédiction ». Puis nous nous sommes séparés. Nous nous sommes ensuite rencontrés dans un parc en Egypte une nuit de clair de lune, et il nous a dit : « Quelque chose de doux a touché ma jambe, regarde ! » Nous avons donc regardé mais n'avons rien vu. Puis il a vérifié ses yeux et il ne pouvait plus rien voir (Allâh l'a rendu aveugle). C'est le sens de ce que le Hâfidh Shihâb ad-Dîn ibn Hajar al-‘Asqalânî m'a dit."

 

Source : « ‘Aqîdah Ibn ‘Arabi wa Hayâtuhu » de Taqi ad-Dîn al-Fâsî, p. 75/76, « Tanbih al-Ghabi » du Muhaddith Burhan ad-Dîn al-Baqî (p. 136/137). Rapporté également par le Hâfidh As-Sakhâwî dans son œuvre biographique sur Ibn Hajar, « Al-Jawahir wad-Durar fi Tarjamat Sheykh al-Islam ibn Hajar ».

 

 

Abu Zar’ah Ibn al-Hâfidh al-‘Iraqî  – qu'Allâh lui fasse Miséricorde – a dit :

 

http://2.bp.blogspot.com/-mCqxsCGiaT8/UCPr-nF3P_I/AAAAAAAAACM/RDPgT0lnIVI/s1600/iraqi+.jpg 

 

"Il n'y a aucun doute sur le fait que son fameux livre « al-Fusûs » contient de la mécréance évidente, de même que ses « Futûhât al-Makkiyyah ». Si c'est bien lui qui a écrit cela et qu'il a continué d'adhérer à ces idées jusqu'à sa mort, alors pas de doute qu'il s'agit d'un mécréant voué à demeurer éternellement en Enfer." 

 

Source : ‘Aqîdat Ibn ‘Arabî wa Hayâtuhu, p. 60

 

 


[1] Le panthéisme est une doctrine philosophique selon laquelle Dieu est tout et tout est Dieu.

[2] Sourate 60, verset 4.

[3] Sourate 39, verset 4.

 

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