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Le Minhaj (Voie) de Ahlou Sounna wa-l-Jama'a ce qui veut dire la voie de la Sounna et du Concensus, ou bien le minhaj des Salaf-Sâlih la voie des pieux prédécesseurs, tout cela revient au même c'est la voie à laquelle nous restons ferme, cette voie c'est celle du Prophète sala Allahu alayhi was Salam.

La Nécessité de faire référence au Coran et à la Sunnah

Texte tiré du Magazine Al-Joumou'ah, écrit par le Cheikh 'Abdoul Kader Ibn 'Abdoul-'Aziz, traduit par Assabyle.coM

Il est nécessaire de se référer, pour tout sujet de désaccord entre Musulmans, à Allah et Son Messager . Et il est important que le Musulman sache cela et qu'il le mette en pratique car ce principe témoigne de la soumission complète de sa personne à Allah , sans quoi il ne serait être Musulman. 

Allah  dit: Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au messager, si vous croyez en Allah et au jour dernier [Sourate An-Nisâ' 4:59] 


Il  dit aussi :Sur toutes divergences, le jugement appartient à Allah, Tel est Allah mon Seigneur ; en Lui je place ma confiance et c'est à Lui que je retourne [Sourate Ach-Choûrâ 42:10]

Ibn Al-Qayim a dit : "Sur La base de ces versets, les savants ont consenti que faire référence à Allah signifie faire référence à Son Livre, à son Messager de son vivant et à la Sunnah de son Messager après sa mort". 

Les premiers versets de sourate An-Nisa, sont aussi une preuve à ce que la Shari'ah a été réalisée et est complétée. Ibn Al-Qayim a commenté ces versets en disant : "Ils couvrent tout ce sur quoi les croyants peuvent être en désaccord sur leur religion, de la plus petite chose à la plus grande, même si cela est caché ou évident. Et s'il n'y avait pas de solution claire à leur désaccord dans le Livre d'Allah et la sunnah de Son Messager, ou s' ils (le Coran et la sunnah) n'étaient pas assez développé pour cela, alors Il () ne nous aurait pas ordonné de se référer à eux".

La Shari'ah est le Juge et ne devra pas être jugée: c'est son pouvoir et son rôle. Cela veut dire que la Shari'ah gouverne et juge si les paroles des gens et leurs faits et gestes sont corrects ou pas. Elle tranche entre eux lors de conflits ou désaccords. Elle confirme le droit et abolit le mensonge. 

Mais cette notion est parfois violée à travers de fausses pratiques :

Le fanatisme : Les fanatiques des différents Madhahib, ou écoles de pensée, jugent le Coran et la Sunna par rapport à ce que leur Imam dit. Par exemple, Abou Al-Hassan Al-Karkhy , un éminent Imam Hanafi a dit : "Tout verset du Coran qui diverge de la compréhension de notre Madhab est soit incorrectement interprétée, soit a été abrogée. C'est aussi le cas pour chaque hadith".

La démocratie : Aujourd'hui, un des exemples sordides de gens qui prennent la Charia divine à leurs guises, est celui de la démocratie, aussi définie par le fait de prendre l'opinion des gens, soit directement, soit à travers leur parlement, pour rendre effectif les Lois Islamiques. Si le but de ce sous jugement est de soumettre la Charia du Créateur à la bonne volonté de Ses créatures ou de réduire la Charia à un choix, comme toute lois ou invention humaine, alors c'est de l'ignorance totale et flagrante ainsi que de la Mécréance.

Dans l'explication de la foi Islamique, l'Imam At-Tahawih a dit, concernant celui qui gouverne par autre chose que la loi d'Allah : "S'il pense que gouverner par ce qu'Allah a révélé n'est pas obligatoire et qu'on a le choix dans ceci, ou qu'il l'a négligé, à ce moment il a commit Al Koufr (la mécréance). Il recevra bientôt le jugement d'Allah". 

Personne dans cette Oumma n'est parfait sauf le Prophète  . C'est la raison pour laquelle Allah  nous a ordonné, durant un conflit, de faire référence à Lui et à Son Messager, , et de ne plus se référer à l'opinion des gens ou à quelconque paroles ou lois autre que les leurs. De cela nous comprenons que quiconque se réfère à d'autres paroles que celles d'Allah et de Son Messager, , est dans l'erreur. Cela stipule également que les paroles de quelques sectes, prétendant que leurs Imams sont infaillible, n'est pas fondé. 

Pour affirmer ce principe, l'Imam Malik a dit, "Toute parole peut être rejetée, exceptez celle du Prophète, ". Des formulations semblables ont été citées par Abou Hanifa, Ahmed, Chafii et d'autres, même si les termes exacts sont parfois différents. Allah  dit : S'il provenait d'un autre qu'Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions[Sourate An-Nisâ' 4:82] 

Se référer au Coran et à la sunnah doit être fait par ceux qui y sont qualifiés, en l'occurrence les savants, Allah dit: Demandez donc aux gens du rappel si vous ne savez pas [Sourate An-Nahl 16:43] 

Par respects envers tous nos savants et pour faire référence à eux, nous informons les Musulmans de deux types de savants: 

1) Des savants qui sont profondément enterrés sous leurs livres et qui ont perdu le contact avec le monde extérieur. Ibn Al-Qayim a dit, "Le Mufti et le Gouverneur ne peuvent pas gouverner équitablement à moins qu'ils aient deux genres de connaissance. La première est la compréhension de la réalité, être totalement impliqué dans celle-ci et être capable de dériver de ce qui s'est passé des faits en se basant sur les évidences, les indications et les signes, jusqu'à ce qu'ils soient totalement informés. La seconde est la compréhension des décisions d'Allah inscrites dans Son Livre ou dictées à travers les paroles de Son Messager, , et comprendre comment les appliquer à la réalité en considération". 


De plus, Abou Batah Al-Akbari a rapporté que l'Imam Ahmed a dit : "Il n'est pas admis pour un homme de s'établir comme Mufti à moins qu'il ait cinq caractéristiques. En premier lieu, il doit avoir l'intention (bonne). S'il n'a pas d'intention, il n'y aura aucune lumière en lui ou dans sa parole. Deuxièmement, il doit avoir la connaissance, la tolérance, la dignité et la tranquillité. Troisièmement, il doit être sûr de sa parole et ses connaissances. Quatrièmement, il doit être auto-suffisant (financièrement) si non, il sera influencé par les gens. Cinquièmement, il doit connaître les gens". 

Ibn Al-Qayim a commenté ces paroles en disant : "La connaissance des gens est une grande caractéristique, que chaque Mufti et Gouverneur devraient avoir. Ils devraient fréquenter les gens, être très bien informé pour engendrer le bien et défendre le mal, et ainsi, appliquer l'un à l'autre. Autrement, ils feront plus de mal que de bien. S'ils ne sont pas bien informés au sujet des gens, ils peuvent prendre l'oppresseur pour l'opprimé et le légitime pour le malfaiteur, et vice versa. S'ils sont ignorant des gens, de leurs circonstances et de leurs coutumes, ils ne seront pas capables de distinguer entre le bon et le mauvais. Ils doivent être très bien informés des ruses des gens, des tromperies, des fraudes, des coutumes et des traditions. Une fatwa est sujet au changement dépendamment du temps, des places, des coutumes et des traditions et tous cela fait aussi parti de la religion d'Allah". 


2) Des savants qui vendent leurs âmes pour la possession des biens de ce monde. Le Messager d'Allah , a dit : "L'amour de l'argent et des vis de ce bas monde ruinera la religion de quelqu'un plus efficacement que deux loups affamés qui peuvent ruiner un troupeau de mouton, s'ils restent seul avec lui". (Rapporté par Darami) 

Ibn Al-Qayim a dit : "Lorsque les gens de science s'attachent à la vie ci bas et se mettent à l'aimer, ils diront certainement ce qui n'est pas vrai au sujet d'Allah dans leurs fatwas, leurs jugements, leurs paroles et leurs actions". C'est dû au fait que les décisions d'Allah ne sont pas toujours en accord avec les désirs des gens, particulièrement ceux en position de pouvoir et ceux qui prennent des trajectoires douteuses. Leurs besoins sont toujours accomplis en désaccord avec la Vérité. Si les Savants et les Gouverneurs ont un amour du pouvoir et suivent des trajectoires douteuses, ils ne trouverons leur chemin uniquement dans ce qui s'oppose à la vérité. 

Méfiez-vous de ces deux types de savants. Ceux qui ont perdu le contact avec la réalité et ceux qui optent pour les biens de ce bas monde plutôt que dire la vérité, surtout lorsqu'il s'agit de Jihaad, d'enjoindre le bien et d'interdire le mal, et tout ce qui touchent aux lois des tyrans. Ibn Taymiyyah a décrit ces deux types de savants en ces mots:

 

"Il est impératif, à propos du Jihaad, de prendre l'opinion des gens de bonnes foi qui ont de l'expérience dans cette vie, et non pas de ceux qui préfèrent ce bas monde et qui ont des opinions non fondés sur la religion. Leurs opinions et celles des savants qui manquent de contact avec la vie et la réalité ne devraient pas être considérés".

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